Quote from FPolizine on May 3, 2024, 7:14 pmBonjour,
Dans l'acte de baptême suivant : https://www.cgmrgenealogie.org/actes/acte_naiss.php?xid=821503&xct=6237 il y a cette note à propos de laquelle je souhaiterais vos lumières :
NOTE : Ce couple illégitime réunionnais qui a ensuite vécu aux Seychelles est connu
Là le patronyme du père (DUMESNIL) est omis et les enfants sont légitimes.
Baptême sous condition.
- Que signifie "est connu" dans ce contexte ?
- Que signifie ce "là" ? Est-ce qu'il signale que DANS CET ACTE, les enfants sont légitimes alors que ça ne devrait pas être le cas, comme dans d'autres ?
- Que signifie "Baptême sous condition" ? Est-ce en rapport avec l'illégitimité des enfants ?
- Qu'est-ce qui explique un baptême si tardif ?
Merci.
Bonjour,
Dans l'acte de baptême suivant : https://www.cgmrgenealogie.org/actes/acte_naiss.php?xid=821503&xct=6237 il y a cette note à propos de laquelle je souhaiterais vos lumières :
NOTE : Ce couple illégitime réunionnais qui a ensuite vécu aux Seychelles est connu
Là le patronyme du père (DUMESNIL) est omis et les enfants sont légitimes.
Baptême sous condition.
Merci.
Quote from Henri MAUREL on May 6, 2024, 11:30 amBonjour,
Cette "note" a été rajoutée semble-t-il par un relecteur, qui a cru bon donner son avis. Le père de Jean Jacques n'est pas mentionné dans l'acte , car absent au baptême. Typique des actes religieux, seuls les présents sont cités. Les curés de l'époque n'imaginaient pas les conséquences et les interrogations qui s'en suivraient.
Baptêmes sous condition car tardif et naissance dans un autre pays. Si le Baptême n'a pas été célèbré aux Seychelles, c'est peut être par insouciance, ou autre cause.
Il faut que je me renseigne . Je reviendrai vers vous, je suis en ce moment en déplacement et je n'ai pas de connexion suffisante pour les recherches.
Bonjour,
Cette "note" a été rajoutée semble-t-il par un relecteur, qui a cru bon donner son avis. Le père de Jean Jacques n'est pas mentionné dans l'acte , car absent au baptême. Typique des actes religieux, seuls les présents sont cités. Les curés de l'époque n'imaginaient pas les conséquences et les interrogations qui s'en suivraient.
Baptêmes sous condition car tardif et naissance dans un autre pays. Si le Baptême n'a pas été célèbré aux Seychelles, c'est peut être par insouciance, ou autre cause.
Il faut que je me renseigne . Je reviendrai vers vous, je suis en ce moment en déplacement et je n'ai pas de connexion suffisante pour les recherches.
Quote from FPolizine on May 6, 2024, 5:07 pmMerci M. Maurel. Cette note me paraît vraiment inhabituelle, faisant tout particulièrement état d'un couple "connu".
Merci M. Maurel. Cette note me paraît vraiment inhabituelle, faisant tout particulièrement état d'un couple "connu".
Quote from Henri MAUREL on May 9, 2024, 9:03 pmBonsoir Frédéric,
Baptême "sous condition"
Selon avis éclairé d'un cousin spécialiste en droit canon, le prêtre prend cette réserve dans le cas où un baptême aurait pu être préalablement célébré dans la paroisse de naissance de l'intéressé., à l'étranger.
Bonsoir Frédéric,
Baptême "sous condition"
Selon avis éclairé d'un cousin spécialiste en droit canon, le prêtre prend cette réserve dans le cas où un baptême aurait pu être préalablement célébré dans la paroisse de naissance de l'intéressé., à l'étranger.
Quote from FPolizine on June 9, 2024, 5:01 pmBonjour, je vous livre le fruit de longues recherches ici (car je ne peux plus répondre à un précédent post, l'édition semble verrouillée). Merci à toutes celles et ceux qui m'ont aidé dans ces recherches plus que fastidieuses étant donné le contacte historique de l'époque et bien sûr les différentes migrations entre Bourbon (pas encore Réunion), Seychelles et Maurice (ex-Isle de France).
En 17 avril 1760, à Saint-Denis de la Réunion, naquit JEAN JACQUES dit DUMESGNIL, esclave de Mademoiselle DUMESGNIL. Par la suite, il sera affranchi, ainsi que sa mère, indienne du Bengale (HELENE), ses frères et ses sœurs (Féréol et Aimée ; cette dernière, esclave de Pierre DUMESGNIL) par Guy André DUMESGNIL, frère de Pierre et tous deux fils du flibustier français, Guy DU MESGNIL D'ARRENTIERES né vers 1680 à Arrentières (Aube).
En 1777, JEAN JACQUES dit DUMESGNIL se marie à Saint Denis avec Anne Marie RAMALINGA (née en 1763) d'origine indienne (fille du "créole libre" François RAMALINGA, et de "l'indienne libre" Marie Rose VIRAPA). Ils auront 16 enfants en 35 ans de vie de couple. Quand JEAN JACQUES père décède en 1842, à la Réunion, il devient définitivement Jean Jacques DUMESGNIL (comme son frère Féréol). Son père, mal identifié, était peut-être tout simplement Guy André DUMESGNIL, son affranchisseur (simple théorie).
JEAN JACQUES père et Anne Marie RAMALINGA ont d'abord deux filles puis un premier fils. Il sera baptisé Jean Féréol (Féréol étant le frère de JEAN JACQUES père) dit "JEAN JACQUES". C'est donc le JEAN JACQUES fils figurant sur les actes du CGMR.
Jean Féréol dit "Jean Jacques" se marie avec sa cousine germaine (d'où l'interdit) AIMÉE Marie dite "Nancie". Il s'agit tout simplement (c'est ironique...) de la fille d'Aimée, la sœur de JEAN JACQUES père. Le père d'AIMÉE Marie dite "Nancie" est inconnu. Mais sur un acte de mariage, le nom "Casimir JUPPIN DE FONDAUMIERE" apparaît dans une discrète signature : Marie "Nancie" est très probablement la fille de l'esclave Aimée et de Casimir JUPPIN DE FONDAUMIERE (descendant des grands ancêtres de la Réunion, les JUPPIN, les FONDAUMIERE, les ROULOF...). Voilà pourquoi elle est d'abord nommée du prénom de sa mère, Aimée (comme son frère, d'ailleurs, un autre Jean Féréol) alors qu'à Maurice, elle est clairement identifiée comme Marie Aimée Nancy FONDAUMIERE... (Casimir JUPPIN DE FONDAUMIERE n'est d'ailleurs jamais très loin dans les actes, parfois sous l'identité de Jean CASIMIR ou de Casimir JEAN).
Le couple de cousin "libres de couleur", Jean Féréol dit Jean Jacques et Marie "Nancie" ont plusieurs enfants à la Réunion puis aux Seychelles (où la vie est moins stricte qu'à Bourbon, semble-t-il, en ce qui concerne les "mœurs") dont Jean Louis JEAN JACQUES (né aux Seychelles entre 1820 et 1822, baptisé avec ses frères et sœurs en 1839 à Maurice). La différence d'âge entre les actes des Seychelles et ceux de Maurice touche également ses frères et sœurs. Ce qui exclut, de fait, des individus différents.
Je n'ai pas encore trouvé l'identité de l'épouse de Jean Louis JEAN JACQUES. Il existe bien un acte de mariage (avec Clémence THÉLISCAP ou THELINGA) sur la base du CGMR, mais il me semble tardif (1859) comparé aux naissances de ses enfants... Jean Louis JEAN JACQUES (petit-fils du patriarche esclave JEAN JACQUES dit DUMESGNIL) a des enfants dont Marie Aricie (née après 1842) et Jean Jony JEAN JACQUES (né vers 1843, père de Marie "Mimi" Nosimie ou Noémie).
Le 26/01/1860, Marie Aricie JEAN JACQUES (mineure à son mariage) se marie avec Jean Charles ANTOINETTE (d'origine inconnue à l'heure où j'écris ces lignes) et donnent naissance à au moins quatre filles : Marie Hortensia (née en 1862), Marie Mathilda (née en 1863), Marie Charlotte (née en 1864) dont Marie Laétitia ANTOINETTE (l'aînée, née en 1861 et décédée en 1910) qui se mariera avec Louis Ulysse POLIZINE (né en 1852). Mon arrière-grand-mère Marie Laétitia ANTOINETTE est donc l'arrière-arrière-petite-fille de JEAN JACQUES dit DUMESGNIL.
Naîtra mon grand-père, Léon Maximilien (né en 1884 à Montagne Longue), puis mon père, René Philippe (né en 1826 à Marseille). Et moi.
Bonjour, je vous livre le fruit de longues recherches ici (car je ne peux plus répondre à un précédent post, l'édition semble verrouillée). Merci à toutes celles et ceux qui m'ont aidé dans ces recherches plus que fastidieuses étant donné le contacte historique de l'époque et bien sûr les différentes migrations entre Bourbon (pas encore Réunion), Seychelles et Maurice (ex-Isle de France).
En 17 avril 1760, à Saint-Denis de la Réunion, naquit JEAN JACQUES dit DUMESGNIL, esclave de Mademoiselle DUMESGNIL. Par la suite, il sera affranchi, ainsi que sa mère, indienne du Bengale (HELENE), ses frères et ses sœurs (Féréol et Aimée ; cette dernière, esclave de Pierre DUMESGNIL) par Guy André DUMESGNIL, frère de Pierre et tous deux fils du flibustier français, Guy DU MESGNIL D'ARRENTIERES né vers 1680 à Arrentières (Aube).
En 1777, JEAN JACQUES dit DUMESGNIL se marie à Saint Denis avec Anne Marie RAMALINGA (née en 1763) d'origine indienne (fille du "créole libre" François RAMALINGA, et de "l'indienne libre" Marie Rose VIRAPA). Ils auront 16 enfants en 35 ans de vie de couple. Quand JEAN JACQUES père décède en 1842, à la Réunion, il devient définitivement Jean Jacques DUMESGNIL (comme son frère Féréol). Son père, mal identifié, était peut-être tout simplement Guy André DUMESGNIL, son affranchisseur (simple théorie).
JEAN JACQUES père et Anne Marie RAMALINGA ont d'abord deux filles puis un premier fils. Il sera baptisé Jean Féréol (Féréol étant le frère de JEAN JACQUES père) dit "JEAN JACQUES". C'est donc le JEAN JACQUES fils figurant sur les actes du CGMR.
Jean Féréol dit "Jean Jacques" se marie avec sa cousine germaine (d'où l'interdit) AIMÉE Marie dite "Nancie". Il s'agit tout simplement (c'est ironique...) de la fille d'Aimée, la sœur de JEAN JACQUES père. Le père d'AIMÉE Marie dite "Nancie" est inconnu. Mais sur un acte de mariage, le nom "Casimir JUPPIN DE FONDAUMIERE" apparaît dans une discrète signature : Marie "Nancie" est très probablement la fille de l'esclave Aimée et de Casimir JUPPIN DE FONDAUMIERE (descendant des grands ancêtres de la Réunion, les JUPPIN, les FONDAUMIERE, les ROULOF...). Voilà pourquoi elle est d'abord nommée du prénom de sa mère, Aimée (comme son frère, d'ailleurs, un autre Jean Féréol) alors qu'à Maurice, elle est clairement identifiée comme Marie Aimée Nancy FONDAUMIERE... (Casimir JUPPIN DE FONDAUMIERE n'est d'ailleurs jamais très loin dans les actes, parfois sous l'identité de Jean CASIMIR ou de Casimir JEAN).
Le couple de cousin "libres de couleur", Jean Féréol dit Jean Jacques et Marie "Nancie" ont plusieurs enfants à la Réunion puis aux Seychelles (où la vie est moins stricte qu'à Bourbon, semble-t-il, en ce qui concerne les "mœurs") dont Jean Louis JEAN JACQUES (né aux Seychelles entre 1820 et 1822, baptisé avec ses frères et sœurs en 1839 à Maurice). La différence d'âge entre les actes des Seychelles et ceux de Maurice touche également ses frères et sœurs. Ce qui exclut, de fait, des individus différents.
Je n'ai pas encore trouvé l'identité de l'épouse de Jean Louis JEAN JACQUES. Il existe bien un acte de mariage (avec Clémence THÉLISCAP ou THELINGA) sur la base du CGMR, mais il me semble tardif (1859) comparé aux naissances de ses enfants... Jean Louis JEAN JACQUES (petit-fils du patriarche esclave JEAN JACQUES dit DUMESGNIL) a des enfants dont Marie Aricie (née après 1842) et Jean Jony JEAN JACQUES (né vers 1843, père de Marie "Mimi" Nosimie ou Noémie).
Le 26/01/1860, Marie Aricie JEAN JACQUES (mineure à son mariage) se marie avec Jean Charles ANTOINETTE (d'origine inconnue à l'heure où j'écris ces lignes) et donnent naissance à au moins quatre filles : Marie Hortensia (née en 1862), Marie Mathilda (née en 1863), Marie Charlotte (née en 1864) dont Marie Laétitia ANTOINETTE (l'aînée, née en 1861 et décédée en 1910) qui se mariera avec Louis Ulysse POLIZINE (né en 1852). Mon arrière-grand-mère Marie Laétitia ANTOINETTE est donc l'arrière-arrière-petite-fille de JEAN JACQUES dit DUMESGNIL.
Naîtra mon grand-père, Léon Maximilien (né en 1884 à Montagne Longue), puis mon père, René Philippe (né en 1826 à Marseille). Et moi.